Pour clore notre trilogie de la photographie prostitutionnelle des années trente, voici une sélection de « délices joufflus », dénomination choisie avec légèreté et gourmandise au vu de cet exceptionnel engouement pour une callipygie violemment et admirablement exprimée par ce troisième photographe anonyme. Au travers de son objectif inquisiteur, toute l’œuvre de cet inconnu semble conter les désirs, les pulsions des modèles vers ces chairs rondes et opulentes, généreusement offertes et prêtes à être dévorées. Deux sujets obsèdent notre artiste : la callipygie et le lesbianisme. Décliné à l’infini, cet ensemble unique de plus de deux cents images forme une véritable encyclopédie, un catalogue raisonné des postures probables entre deux corps de femmes soumis à la volupté.